COMMUNIQUE RESF

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Bonsoir à resf.infotous,

Ci-joint un texte résumant ce qui a amené Viktor BREL a demander l'asile en France, et ce qui en a résulté.
Si comme nous, vous pensez qu'il est indigne de le laisser renvoyer dans son pays, faites le savoir aux autorités dont vous trouverez les coordonnées ci-après, interpellez vos élus, prévenez vos voisins, vos amis, vos connaissances, il est temps que le maximum de citoyens soient informés de ce que l'on fait en leur nom en ce moment.

Préfecture de la Marne 38, rue Carnot 51036 CHALONS EN CHAMPAGNE  contact@marne.pref.gouv.fr
Téléphone : (33) 03 26 26 10 10  Télécopie : (33) 03 26 26 12 03
Préfet de la Marne : philippe.deslandes@marne.pref.gouv.fr  Secrétaire Général : alain.carton@marne.pref.gouv.fr
Directrice de la Réglementation et des Libertés Publiques :   jacqueline.renaux@marne.pref.gouv.fr

Préfecture des Ardennes  08000 - CHARLEVILLE-MEZIERES
Préfète des Ardennes : catherine.delmas-comolli@ardennes.pref.gouv.fr   Directrice de la Réglementation : nadine.estermann@ardennes.pref.gouv.fr
Chef du Bureau des Etrangers : dimitri.bocquet@ardennes.pref.gouv.fr

Ministère Immigration Fax  : 01 55 55 49 20     Standart 01  77 72  61 00


Numéros à joindre pour ce dossier :  Yves JUIGNER : 06 76 36 52 11 - Arlette SAUVAGE : 06 13 01 18 91




FRANCE, qu'as-tu fait de ton droit d'asile ?
Viktor BREL est aujourd'hui en rétention administrative au centre de rétention de LILLE. Il risque chaque jour d'être mis dans un avion qui le conduira à MINSK, en Biélorussie, où le minimum qui pourrait lui arriver, s'il n'était pas connu comme opposant au régime, serait de faire six mois de prison pour avoir osé demander l'asile en France, ce qui est là-bas« trahir son gouvernement »  .

MAIS LUI EST CERTAIN D'ETRE EXECUTE -

En effet, Viktor BREL est de nationalité biélorusse, dès 1998 il adhère au parti d'opposition au régime de LOUKACHENKO, malgré les risques graves qu'ainsi il encourt. Au fil du temps, il prend des responsabilités qui le mettent peu à peu en vue.
Malgré des perquisitions à son domicile, des passages à tabac qui l'ont envoyé à l'hôpital lors de manifestations et des agressions avec coups violents contre son épouse Alexandra, également engagée, il continue sa lutte pour la démocratie. Condamné le 25 juin 2004 à cause de cela pour «traîtrise envers la Patrie » il doit se résoudre à vivre caché. Sa femme ayant été gravement brutalisée pour qu'elle dise où il était, doit à son tour vivre cachée. Ils continuent leur action dans la clandestinité, puis elle décide de fuir vers la France avec leur fille aujourd'hui âgée de quatre ans.
En octobre 2005, il est élu délégué de son parti pour participer au congrès des forces démocratiques de Biélorussie, où il prend la parole à plusieurs reprises pour réclamer la démission du président. Le jour même il est battu, insulté, menacé de mort par des individus masqués. Cette fois il se résout à fuir lui aussi.
Il a présenté à l'Office Français pour la Protection des Réfugiés et Apatrides (l'OFPRA), puis à la Commission de Recours des Réfugiés (CRR) de nombreux documents prouvant son engagement politique, y compris des photos du Congrès de 2005, où on le voit nanti du badge de délégué, entre autre en présence de Stanislas CHOUCHKIEVITCH, qui était Président de la république de Biélorussie avant LOUKACHENKO, ainsi que de nombreux certificats médicaux et convocation en justice prouvant les coups et les poursuites dont il a été victime. L'OFPRA, qui dépendait du Ministère des Affaires Etrangères à l'époque, et qui dépend aujourd'hui du Ministère de l'Immigration, est l'organe administratif qui décide si un demandeur d'asile peut ou non obtenir le statut de réfugié qui lui donnera le droit de vivre en France. La CRR est une instance juridique, qui malheureusement, en qualité de tribunal d'exception n'applique pas les mêmes règles que les tribunaux ordinaires, et a beaucoup de mal à considérer les preuves fournies par les demandeurs d'asile comme authentiques. Ces deux instances ont rejeté les demandes de Viktor BREL et de sa femme.
C'est la raison pour laquelle, il vient d'être arrêté et conduit en rétention administrative en attendant son expulsion vers la mort.
Par peur, sa petite fille ne va plus à l'école et vit terrée quelque part en France.
Doit-il réellement faire partie des 25 000 étrangers que l'on dit « à expulser » ?
Sa mort grandira-t-elle notre pays ?
Comment nous sentirons nous quand, dans trente ans, des « cérémonies pénitentielles » seront organisées pour évoquer ces morts inutiles ?



02/10/2007

Publié dans societe-politique

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